Le PM Kinew vise à renforcer le Manitoba avec une loi sur la vérification des cartes et une disposition anti-briseurs de grève – maintenant bloquées par l’opposition conservatrice

18 mars 2024

WINNIPEG – En dépit des jeux politiques, aujourd’hui est une journée historique pour les travailleurs et travailleuses du Manitoba. Les syndicats du Canada sont heureux de voir le gouvernement du Manitoba annoncer son intention de présenter une loi sur la vérification des cartes et une disposition anti-briseurs de grève, marquant une étape importante en vue d’assurer que les droits des travailleurs et travailleuses de la province sont défendus et protégés.

Le gouvernement étant déterminé à interdire le recours à des travailleurs de remplacement et à rétablir l’accréditation par signatures de cartes d’adhésion, le premier ministre Kinew accorde ainsi la priorité au bien-être des familles de travailleurs et travailleuses en rétablissant l’équité à la table de négociation.

« Bien que l’opposition progressiste-conservatrice ait ralenti les travaux de l’Assemblée, c’est tout de même un grand jour pour les travailleurs et travailleuses du Manitoba. L’adoption de ce projet de loi capital qui soutient les travailleurs atteste de l’engagement du premier ministre Kinew envers eux. Je salue les efforts du premier ministre Kinew visant à simplifier la syndicalisation et à rétablir la démocratie en milieu de travail, et l’importance qu’il accorde à la promotion de l’équité à la table de négociation », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.

Les travailleurs doivent faire des choix difficiles au moment de décider s’ils feront du piquetage. Bien que cela ne devrait pas être le cas, l’aspect financier détermine souvent le fait d’exercer nos droits et de lutter pour un traitement équitable. En ces temps économiques incertains, la pression sur les travailleurs est d’autant plus forte, et ces décisions peuvent avoir de lourdes conséquences sur les familles et les communautés.

La sécurité et le bien-être des travailleurs demeurent toujours des priorités absolues, en particulier pendant les conflits de travail. Le recours à des briseurs de grève nuit non seulement à l’action collective des travailleurs en grève, mais aggrave également les conflits et l’hostilité sur les piquets de grève. En montant les travailleurs les uns contre les autres et en créant un climat de désespoir, les employeurs ne font que mettre davantage en péril la sécurité et les moyens de subsistance de toutes les personnes concernées.

« Les travailleurs et travailleuses du monde entier devraient pouvoir exercer leur droit de grève sans avoir à se soucier du recours à des briseurs de grève », ajoute madame Bruske. « J’encourage les dirigeants politiques de partout au Canada à suivre l’exemple du premier ministre Kinew et à présenter un projet de loi pour interdire le recours à des briseurs de grève dans leurs provinces et territoires. »

Bien que la mesure prise aujourd’hui par le gouvernement du Manitoba de revenir à la certification automatique dans la province ait été modifiée par l’opposition, elle représente néanmoins une importante avancée qui donne aux travailleurs et travailleuses les moyens de prendre leur destin en main et renforce leurs droits au travail.

Depuis le début des années 1990, les gouvernements partout au Canada ont interdit aux commissions des relations de travail de procéder à l’accréditation automatique, ce qui a entraîné une baisse des taux de syndicalisation, coïncidant également avec le passage de l’accréditation automatique au vote obligatoire. En exigeant qu’il y ait un vote officiel, même s’il est démontré qu’il y a un appui de la majorité de travailleurs qui a signé leur carte d’adhésion, cela crée des obstacles inutiles qui peuvent être exploités par les employeurs pour faire pression sur les employés afin qu’ils s’opposent à la syndicalisation.

« La signature d’une carte d’adhésion syndicale est le meilleur moyen par lequel les travailleurs et travailleuses peuvent améliorer leur vie au travail. Le fait d’être syndiqué et de jouir d’une convention collective assure la stabilité, la prévisibilité et de meilleures conditions aux travailleurs et travailleuses. Cela renforce nos communautés, et notre économie en bénéficie », indique madame Bruske.

Madame Bruske signale l’importance de la négociation collective et de son impact positif sur le bien-être des travailleurs, soulignant le rôle des syndicats dans la promotion de la stabilité et l’amélioration des conditions de travail.

« En éliminant cet obstacle inutile et en revenant à l’accréditation automatique, les gouvernements peuvent maintenir l’intégrité des droits des travailleurs à la négociation collective et assurer un processus équitable et transparent », ajoute madame Bruske.

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