Les travailleuses et travailleurs migrants au Canada méritent l’accès à la résidence permanente et à la citoyenneté
Les syndicats du Canada marquent la Journée internationale des migrants en continuant à inciter le gouvernement à assurer aux travailleuses et travailleurs migrants des voies d’accès à la résidence permanente et à la citoyenneté.
Actuellement, les programmes faisant venir des travailleuses et travailleurs migrants au Canada créent et renforcent un système dans lequel ces personnes sont rendues vulnérables à l’exploitation et à la précarité. Les employeurs ont incité à la création et à l’expansion des programmes de travailleuses et travailleurs migrants comportant des permis de travail fermés qui visent à faire primer leurs propres intérêts sur ceux de la population migrante. Ces programmes lient la main-d’œuvre migrante à des employeurs précis et ne lui offrent aucun moyen d’accéder à la résidence permanente. Ce rapport de force des plus déséquilibrés expose la main-d’œuvre migrante aux mauvais traitements et à l’exploitation et ne lui laisse que peu de recours, sinon aucun.
Sous la menace constante d’expulsion, les travailleuses et travailleurs sont souvent incapables de quitter leur emploi ou de dénoncer des pratiques de travail inéquitables et dangereuses. Ils endurent souvent des conditions de travail mauvaises et dangereuses, le racisme, la discrimination, le vol de salaire et la privation de leurs droits humains et syndicaux fondamentaux, ce qui les emprisonne dans une servitude involontaire.
Les syndicats du Canada incitent le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour accroître les protections accordées à la main-d’œuvre migrante dans le cadre des volets à bas salaires du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) en remplaçant les permis de travail liés à un employeur précis par des permis de travail ouverts, en donnant des occasions d’accéder à la résidence permanente aux migrantes et migrants à bas salaire et en donnant accès à la résidence permanente aux anciens migrants et migrantes à bas salaires qui sont sans papiers.
De plus, comme nous avons assisté à une augmentation du ressentiment et du discours défavorable à l’égard des personnes immigrantes, migrantes et nouvelles venues, les syndicats du Canada incitent tous les Canadiens et les Canadiennes à rejeter le chauvinisme, la xénophobie et le racisme sous toutes leurs formes.
« La bouc-émissarisation et le stéréotypage des personnes immigrantes, migrantes et nouvelles venues—et particulièrement des membres de la classe laborieuse—qui consistent à leur attribuer la hausse des coûts, la crise du logement et la défaillance des services publics sèment la dissension parmi les travailleuses et les travailleurs et détourne l’attention des problèmes systémiques profonds et de l’inefficacité des politiques qui sont les véritables causes fondamentales de ces situations. Nous devons résister fermement à ces stratagèmes cyniques et dangereux visant à nous diviser », a déclaré Larry Rousseau, vice-président exécutif du Congrès du travail du Canada.
En cette Journée internationale des migrants, les syndicats du Canada maintiennent résolument leur solidarité à l’égard des personnes migrantes et leur défense des droits humains et syndicaux de ces personnes en s’efforçant d’aplanir les obstacles à leur pleine participation et à leur accès à des pleines possibilités dans notre pays, quel que soit leur statut d’immigration.
Joignez-vous à nous pour manifester de la solidarité è l’égard de tous les travailleurs et travailleuses en vous impliquant dans notre campagne Travaillons ensemble.