Journée mondiale pour le travail décent : les travailleurs devraient être dûment récompensés de leurs contributions
Les syndicats du Canada marquent la Journée mondiale pour le travail décent en incitant les gouvernements à investir dans la création de meilleurs emplois.
Un trop grand nombre de travailleurs et travailleuses sont sous-payés et ont du mal à joindre les deux bouts. Cela affecte particulièrement les secteurs où prédominent les femmes et les personnes racialisées, comme par exemple le secteur des soins.
Les contributions apportées par ces travailleurs et travailleuses ont une énorme incidence sur notre société et notre économie, et ils devraient en être récompensés de façon appropriée, comme tous les travailleurs et travailleuses.
« Nous avons entendu d’innombrables histoires au sujet des bas salaires du personnel des soins et du manque de respect à son égard », dit Siobhán Vipond, vice-présidente du CTC. « On entend d’inquiétantes histoires du même genre de personnes travaillant dans d’autres secteurs à mesure que la crise de l’abordabilité s’approfondit. Nous devons affronter cette crise sans tarder en nous assurant que tous les travailleurs et travailleuses gagnent un salaire suffisant pour vivre. »
Même si six provinces ont haussé leur salaire minimum encore la semaine dernière, il n’y a pas de province ou de territoire dont le salaire minimum correspond au revenu nécessaire pour joindre les deux bouts. En ces temps où le taux d’inflation n’a jamais été aussi élevé et où les profits des entreprises montant en flèche font augmenter le coût de nécessités inévitables comme la nourriture et le logement, les travailleurs et travailleuses ont besoin d’emplois décents comportant un salaire suffisant pour vivre.
Les syndicats du Canada célèbrent les travailleurs et travailleuses en première ligne de cette lutte. Devant des salaires qui n’augmentent pas au même rythme que l’inflation et des employeurs qui ne consentent pas à y faire quoi que ce soit, les travailleurs et travailleuses exercent leur pouvoir collectif d’exiger mieux de leurs employeurs. Cette année, nous avons vu les fonctionnaires fédéraux faisant partie de l’AFPC et les membres des Métallos travaillant à l‘usine d’Hamilton de la National Steel Car remporter des victoires appréciables.
« Les travailleurs et travailleuses disent que trop, c’est trop et utilisent leur pouvoir de grève pour obtenir des salaires plus élevés. Les victoires syndicales amélioreront les conditions de tous les travailleurs et travailleuses, comme par exemple le jour férié dont bon nombre d’entre eux profitent ce weekend-ci », déclare Bea Bruske, présidente du CTC. « Les victoires remportées dans les lieux de travail syndiqués créent souvent des tendances qui deviennent la norme dans l’ensemble du monde du travail. »
« Nos gouvernements doivent prendre le parti des travailleurs et travailleuses plutôt que celui des riches PDG qui réduisent les salaires pendant qu’ils réalisent d’énormes profits sur le dos de leur personnel. Ce sont ces profiteurs patronaux, et non les travailleurs et travailleuses, qui causent la crise actuelle. Il faut les obliger à payer leur juste part. »
Lisez la déclaration de la CSI sur la Journée mondiale de 2023 pour le travail décent.