Les syndicats du canada s’unissent pour dire : si vous voulez nos votes, améliorez nos droits!
OTTAWA – Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, et des personnes représentant les travailleurs et travailleuses de tout le pays se sont unies aujourd’hui pour transmettre aux hommes et femmes politiques de tous les partis le message que les travailleurs et travailleuses exigent plus que des paroles encourageantes.
« Les travailleurs et travailleuses s’unissent pour indiquer clairement à tous les partis que s‘ils veulent nos votes, ils doivent respecter nos droits et apporter une vraie aide aux travailleurs et travailleuses et aux familles. Nous exigeons des mesures concrètes; pas de belles paroles », a mis en garde madame Bruske. « Tous les partis doivent s’engager à niveler les obstacles à l’adhésion à un syndicat ou à la création d’un syndicat et à sévir contre toute entreprise qui empêche inéquitablement les gens de se syndiquer. »
Madame Bruske et les dirigeants syndicaux qui l’accompagnaient ont bien fait savoir que les travailleurs et travailleuses exigeront que les hommes et femmes politiques leur rendent des comptes s’ils ne prennent pas des mesures concrètes, y compris les suivantes :
- créer un groupe de travail sur la syndicalisation et l’habilitation des travailleurs et travailleuses qui aurait pour mandat de présenter des recommandations concrètes visant à mieux équilibrer les lois sur le travail;
- s’engager à ne pas adopter de loi ordonnant le retour au travail ni de loi imposant des conventions collectives aux travailleurs et travailleuses;
- accélérer l’adoption de la loi fédérale anti-briseurs de grève et militer en faveur de l’adoption de lois semblables dans toutes les autres compétences;
- appuyer l’accréditation automatique sur vérification des cartes dans toutes les provinces et dans les territoires.
Madame Bruske a publié les résultats d’un nouveau sondage d’opinion indiquant que les membres de la population canadienne appuient les syndicats parce que ceux-ci comportent des avantages concrets qui améliorent la qualité de vie des travailleurs et travailleuses. Soixante pour cent des électeurs et électrices du Canada croient qu’il serait bon qu’un plus grand nombre de travailleurs et travailleuses soient syndiqués et 70 % conviennent que les gouvernements devraient niveler les obstacles à la syndicalisation. Les Canadiens et Canadiennes mentionnent des obstacles comme l’intimidation et la mésinformation par les employeurs ainsi que l’excès d’étapes et de bureaucratie qui entravent la syndicalisation.
« Quand les syndicats sont plus faibles, la qualité de vie des gens baisse. Quand les temps sont durs, comme ceux que nous vivons actuellement, le moyen le plus puissant de rendre la vie plus abordable, c’est d’avoir l’appui d’un syndicat. Nous disposons de preuves que la population canadienne croit que les syndicats assurent de bons emplois, des salaires équitables, des conditions de travail acceptables et de meilleurs avantages sociaux », précise madame Bruske. « Les gens comprennent que les syndicats aident à bâtir des collectivités prospères et vivables où la vie est abordable. C’est pourquoi nous devons défendre les droits des travailleurs et travailleuses et cesser de permettre aux employeurs d’avoir toujours le gros bout du bâton. »
« Nous sommes prêts à travailler avec les hommes et femmes politiques qui consentent à appuyer les efforts que nous faisons pour bâtir une économie plus juste, pour les travailleurs et travailleuses avant tout », conclut madame Bruske.