Syndicats du Canada : les employeurs négligents risquent 3 ans de prison
Un message a été transmis directement aux employeurs qui ne protègent pas la santé et la sécurité de leur personnel quand un surveillant s’est vu imposer une peine de trois années d’emprisonnement pour ne pas avoir appliqué la loi.
En juin 2023, la Cour du Banc du Roi a reconnu Jason King, de l’entreprise de construction Springhill du Nouveau-Brunswick, coupable de négligence criminelle – soit d’« insouciance déréglée et téméraire » – ayant causé la mort de Michael Henderson, qui avait 18 ans.
Pendant que le jeune travailleur se trouvait dans un trou d’une largeur de quatre pieds, un clapet de retenue d’eau s’est décroché. Cela l’a coincé contre un mur alors que l’eau s’engouffrait dans le trou, finissant par dépasser le niveau de sa tête et le noyer.
« Le manquement du surveillant à son devoir est inadmissible », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Ce jeune homme avait toute la vie devant lui – il aurait été tout à fait possible de prévenir sa mort, et la vie de sa famille et des personnes qui l’aimaient ne sera plus jamais la même. »
Madame Bruske souligne que la lutte pour la responsabilité des employeurs n’est pas terminée : « Springhill Construction doit être tenue responsable d’avoir engagé un surveillant aussi insouciant. Rien de moins qu’une forte poursuite et des accusations criminelles ne suffira. »
Les syndicats du Canada rappellent le besoin de mettre en place de solides systèmes de santé et de sécurité dans tous les lieux de travail. « La santé et la sécurité doivent passer avant tout au travail », conclut madame Bruske. « Les lois qui protègent les travailleurs et travailleuses doivent être appliquées – avec toute la rigueur possible. »